Sondage après sondage, les Français témoignent depuis de longues années de leur large soutien à la proposition d’une introduction d’une tenue uniforme à l’école, qui ne trouve cependant aucun écho au sein de notre classe dirigeante, formatée et couarde. Son application résoudrait pourtant bien des problèmes.
Mais tout d’abord, tordons le coup à cette idée reçue qui voudrait que le souhait d’instaurer le port d’un vêtement uniforme refléterait une conception passéiste, dépassée voire réactionnaire de l’école.
Une telle tenue est en effet une réalité tangible aujourd’hui en France. Elle est portée dans de nombreux établissements : les collèges et lycées de la défense par exemple, qu’on appelait il y a peu militaires, mais également des internats d’excellence comme celui de Sourdun en Seine-et-Marne. C’est aussi le cas, et nous ne l’oublions pas, dans nos chers départements et territoires d’outre-mer : aux Antilles et en Guyane, la tenue uniforme est majoritaire dans les écoles primaires et rencontre par ailleurs un succès grandissant. Elle est également présente en Polynésie française et est généralisée dans les provinces sud de la Nouvelle-Calédonie depuis la rentrée 2017.
Loin d’être un concept dépassé, le vêtement uniforme à l’école est en réalité une idée concrète, d’actualité, finalement d’une grande modernité, et qui présente bien des avantages.
Pour rétablir la laïcité, tout d’abord, l’utilité d’une tenue uniforme paraît évidente. Depuis l’affaire du voile à Creil en 1989, l’école de la République fait face à des revendications religieuses et communautaristes de plus en plus fortes et insistantes, surtout ces dernières années. Le port d’une tenue uniforme empêchera ainsi toute manifestation de signes religieux ostentatoires ou toute volonté d’en afficher, mais permettra également de faire cesser cette course aux marques coûteuses, génératrices de tensions et d’inégalités sociales. Ainsi, la tenue uniforme redonnera son vrai sens au si beau concept de l’égalité, qui sera de fait au sein de l’école de la République, où les élèves ne seront plus distingués par les vêtements qu’ils portent, mais par leur mérite. Cette tenue uniforme favorisera également un sentiment d’appartenance dépassant les particularismes hérités de chacun, et renverra une image positive et valorisante notamment aux enfants des quartiers, permettant ainsi leur émancipation et leur élévation au sein de la République.
Mais le port d’une tenue uniforme c’est aussi le moyen de rétablir la sécurité à l’école.
Il permet concrètement de repérer plus facilement les intrusions d’individus extérieurs à l’établissement et réduit fortement les risques de vols et de rackets entre élèves, au sein de l’école et en dehors. Il protège en outre les jeunes filles soumises de plus en plus précocement aux affres de l’hypersexualisation. Il instaure en définitive une sorte de rupture symbolique avec l’environnement parfois violent de l’école, contribuant à sanctuariser cette dernière et favorisant ainsi sa première mission, la transmission des savoirs. L’uniforme apparaît comme une frontière dont l’objectif est tout autant de protéger le citoyen en devenir que d’assurer sa liberté.
Enfin, le port d’un vêtement uniforme c’est aussi la possibilité de restaurer une nécessaire autorité, gage évident de réussite à l’école, dont les élèves sont les plus demandeurs, en particulier ceux des banlieues difficiles qui sont bien souvent en manque de repères et attendent beaucoup de l’École de la République. Le port d’une tenue uniforme instaure de fait une discipline plus naturelle propice à l’apprentissage, évitant les dispersions causées par des motifs futiles. Il permet à l’élève de se concentrer sur son être et non sur son paraître.
En somme, la tenue uniforme à l’école contribuera à rétablir l’autorité, la sécurité, et la laïcité pour une école apaisée et sereine que nous appelons de nos vœux et que seule Marine Le Pen est en mesure d’instaurer.
École apaisée, qui permettra de retrouver notre rang dans le concert des nations, car comme le disait Jules Simon, philosophe et homme politique de la IIIème République, « le peuple qui a les meilleures écoles est le premier peuple, s’il ne l’est pas aujourd’hui, il le sera demain ».