Les mondialistes, les néoconservateurs, les progressistes, appelez-les comme vous voulez, n’ont eu de cesse de fustiger Donald Trump durant toute la durée de son mandat. Campagnes de dénigrement massives, procédures d’impeachment bidon, émeutes raciales, l’ « Etat profond » n’a pas lésiné pour déstabiliser son adversaire puis reprendre le contrôle du pays qui lui avait échappé pendant quatre ans.  Maintenant que c’est chose faite, regardons de plus près le « camp du Bien » à l’œuvre.

 

Cet inventaire à la Prévert malheureusement non exhaustif commence par une actualité montrant que Joe Biden est quelqu’un de réfléchi, contrairement à son prédécesseur qui était instable et twittait compulsivement, menaçant la paix dans le monde. Le président démocrate nouvellement élu, Joe Biden, a donc déclaré la semaine dernière dans un entretien diffusé par la chaîne ABC que son homologue russe Vladimir Poutine était « un tueur », et a prévenu qu’il « en paierait les conséquences ». Bel exemple de diplomatie…

Alors que Donald Trump avait obtenu des résultats probants dans la région asiatique en renouant un dialogue rompu pendant 50 ans, les relations avec la Corée du Nord se détériorent à nouveau et ne permettent plus de négocier quoi que ce soit. Par ailleurs Biden a mis fin au bras de fer engagé par Trump avec la Chine, permettant à celle-ci de faire de nouveau ce qu’elle veut dans les échanges commerciaux.

Enfin la stratégie vis-à-vis de l’Iran, grande puissance régionale malheureusement sous la coupe d’une dictature des Mollahs, a changé. La fermeté n’est plus de mise et le pays risque de se doter de l’arme nucléaire, ce qui risquerait de déstabiliser encore plus le Moyen-Orient, déjà bien fragile.

Le retrait d’Afghanistan, initié par Trump, est reporté sine die. Il s’agit de la guerre la plus longue qu’aient jamais connue les États-Unis.

Voilà pour la politique extérieure.

 

La politique intérieure n’est pas plus brillante.

Le chaos est à son comble à la frontière sud au point que le Mexique proteste et a décidé de retirer les 27 000 soldats qui protégeaient cette frontière. 700 enfants sont dans des cages et des dizaines de milliers d’illégaux, certains positifs au coronavirus, ont envahi les Etats frontaliers sans le moindre contrôle. Les trafiquants d’êtres humains, les cartels et les narcotrafiquants en tous genres vont prospérer à nouveau, profitant de ce désastre humanitaire. De la part des médias et de la porte-parole de la Maison Blanche, Jan Psaki, on n’obtient qu’un silence gêné. La situation est tellement inédite depuis 20 ans que Biden a demandé aux migrants de « rester dans leurs communautés ». Comble de l’ironie donc, lui qui prônait l’ouverture contrairement à Trump qui était selon ses soutiens l’incarnation du racisme.

Les États-Unis se sont endettés de 1,9 trillions de dollars sous prétexte de Covid-19 mais n’attribuent que 9% de cette somme à la pandémie. Le reste servira à combler les déficits et couvrir les erreurs des Etats démocrates mal gérés.

L’inflation est galopante : certains matériaux de constructions ont presque triplé, l’alimentation a augmenté de plus de 25% dans certains cas, le prix de l’essence a grimpé d’au moins 30% en un mois et le prix de l’insuline a triplé lui aussi. Cette situation économique est inquiétante dans la mesure où l’inflation aux États-Unis est très contagieuse.

Voilà donc le beau bilan de l’administration Biden, obtenu en même pas trois mois à la tête de la Maison Blanche. Nous avons hâte de voir se dérouler le reste du mandat, à moins que Biden ne passe la main avant la fin à sa Vice-Présidente Kamala Harris.