La France s’est construite par l’assimilation. Y renoncer nous conduirait à disparaître en tant que nation.

« Personne ne peut exiger de vous une attitude d’assimilation ou d’adaptation»,  lançait il y a quelques années  Erdogan à  ses compatriotes réunis dans  un meeting à Cologne.  Il a depuis  affiné sa pensée. Les Turcs doivent s’intégrer économiquement dans les pays occidentaux, mais ne  pas s’assimiler, ce qui est pour lui un crime contre l’humanité.  Ne pas s’assimiler et faire beaucoup d’enfants, devoir premier de la femme turque : « Ne faites pas trois, mais  cinq enfants, car vous  êtes l’avenir  de l’Europe. »

Le mérite d’Erdogan est qu’il ne cache pas une réalité de conquête que l’essentiel de la classe politique et de la bien-pensance refuse de voir en face. Macron en est la plus grave illustration : «Je crois à une politique de la reconnaissance. Dans notre code civil figure encore cette notion très problématique d’assimilation. Elle ne correspond plus à ce que nous voulons faire.» C’était dans l’Express à quelques jours de Noël, qu’il se gardera bien de souhaiter aux Français.

Exit l’assimilation, adaptons-nous à des cultures extra européennes qui s’implantent massivement sur notre propre sol. Au mieux notre ambition devrait être  de réussir une intégration qui permettrait le « vivre ensemble ». Cette politique de soumission est déjà une réalité non avouée depuis des décennies.  Pour un pays comme la France, elle conduit à notre  disparition en tant que nation, car c’est l’assimilation qui a construit le peuple français au cours des siècles ; l’assimilation dans un modèle commun des vagues d’immigration européenne depuis en un siècle. La France ne peut survivre avec  un modèle de communautarisme à l’anglo-saxonne, totalement étranger à son histoire  et qui conduirait à sa dissolution.

L’assimilation suppose une volonté politique et des instruments. Historiquement, l’école républicaine, l’armée, l’Église catholique les partis politiques, les syndicats, le monde du travail, ont tous été de puissants vecteurs d’intégration. Il suffisait d’une génération pour s’assimiler. Leur affaiblissement, le développement d’une idéologie communautariste et « déconstructrice » importée des Etats-Unis et la dérive d’une trop grande partie de la gauche vers l’islamogauchisme ont laissé le champ libre au séparatisme qui n’est en fait qu’un degré supérieur du communautarisme.

La gauche aujourd’hui fait la part belle dans ses rangs à des personnalités qui proclament leur mépris de la France, quand ce n’est pas de la haine. Mais comment pourrait-elle  assimiler quand, rompant avec ses propres traditions républicaines, elle mène une  politique de dénigrement systématique de notre histoire nationale, réduite à une succession de crimes. C’est la responsabilité du mouvement national et patriote que de renforcer son influence dans les  milieux  issus de l’immigration pour proposer un nouveau  modèle d’intégration qui repose sur l’amour de la France. Assimilation républicaine ou  assimilation tout court, c’est l’attachement à la France, à son histoire, à sa culture et à ses traditions  qui  compte. Amour de  la France et assimilation, l’un ne va pas sans l’autre. C’est le  message exigeant, mais généreux que nous devons adresser à ceux qui veulent vraiment  appartenir à notre communauté nationale.  Pour faire de notre mouvement  le grand creuset d’assimilation de demain.