La question environnementale est désormais un sujet politique et médiatique de premier plan. C’est une bonne nouvelle, mais la vérité oblige à dire que l’humanité n’a pas attendu EELV, ni la COP21 pour prendre soin du milieu dans lequel elle vit.

Ces dernières décennies, l’essor de l’activité industrielle et la recherche du profit à tout prix ont eu un impact considérable sur nos écosystèmes. La quête de performances financières et l’incitation à produire toujours plus ont exercé à leur dépend des effets dévastateurs.

Or, nous sommes responsables de l’héritage formidable que sont la diversité et la variété des individus, des espèces, des sols et des océans. Ils ne nous appartiennent pas et deviendront ce que nous en ferons, pour le malheur ou pour le bonheur de nos descendants.

En parlant d’écologie, nous parlons de vie et de mort. Et ce ne sont pas des produits que l’on trouve en rayon ou que l’on peut remplacer. Ce sont des réalités uniques et irréversibles. Le moment est donc particulièrement singulier. Il s’agit de notre existence même. La protection de l’environnement nous concerne tous. L’alimentation, la mobilité, les transports et les modes d’occupation des sols sont désormais des sujets qui exigent un nouveau mode de coopération et de partage des responsabilités. Or, ces enjeux dépassent la brièveté des mandats électifs et l’horizon de vie de nos dirigeants. Ils sont du ressort de chacun. C’est pourquoi nous devons nous en saisir et redonner sa légitimité à une vraie politique écologique de long terme, garante de la préservation de notre existence.

Ce combat est le nôtre. La grande majorité des individus y est sensible. A nous de le vivre et de nous en saisir de façon cohérente et intégrale. Car le combat pour la diversité des êtres vivants, des biotopes et des écosystèmes c’est d’abord et avant tout le combat pour la protection des sociétés humaines, des cultures et des civilisations. Ce n’est pas un combat contre les autres, c’est le combat pour que les autres demeurent ce qu’ils sont, comme nous, qui voulons rester Français ! La diversité des sociétés, des valeurs, des lois, des traditions est la condition politique de l’humanité tout entière et de la civilisation. Diverse elle peut survivre, uniformisée elle se condamne.

Par quelle confusion mentale ceux qui se disent écologistes peuvent-ils appeler à l’ouverture des frontières et prôner sans limites l’accueil des migrants économiques ? La vraie écologie enseigne la séparation vitale des organismes et la protection des espèces. La diversité sociale, politique et humaine qu’incarnent nos sociétés occidentales n’est pas moins précieuse que la diversité des baleines bleues, des zones humides ou des tigres du Bengale. En réalité, les « écolos » se rangent sous la même bannière que leurs ennemis, les productivistes et dans leur noble souci de sauver la planète, ils participent sans état d’âme à sa dévastation.

Face aux mondialistes et autres promoteurs de l’uniformisation marchande, nous devons promouvoir l’enracinement et le localisme. Seuls ceux qui acceptent le lien entre l’homme et son territoire, seuls ceux qui défendent les frontières comme moyen de diversité culturelle, politique et sociale, seuls, enfin, ceux qui ont compris que la diversité des civilisations devait être préservée pour le bien de tous peuvent se réclamer de l’écologie intégrale.

Pour que demeurent nos campagnes et nos jardins, nos champs et nos forêts, notre art de vivre et notre gastronomie, nous préférerons toujours une politique qui protège et sécurise à une utopie consumériste qui déracine et assujettit.

La défense de nos frontières, la préservation de nos identités, la maîtrise de notre souveraineté sont les bases d’une société respectueuse de la nature.  Assurer dans le temps la transmission de ce que nous sommes, de ce que nous avons reçu, de ce que nous croyons, telle est l’intention qui nous anime.

Loup Mautin

Loup Mautin

Eleveur Agriculteur, Coordinateur du Forum « Terres de France »